Dans un sens comme dans l'autre...

Maintenant qu'il semble naturel à tout le monde (on peut rêver, non ?) que la rue de la Prévoyance devienne une voie à circulation douce - le terme est plus poétique que "voie piétonne" - on peut se questionner sur la source de ce que nous vivons aujourd'hui.

Jusqu'à il y a une vingtaine d'années, la rue était dans le sens logique de circulation : de la voie principale vers la voie secondaire. En l'occurrence, de la rue du parc vers la rue Joannès. C'est le cas pour toutes les rues du quartier : rue de l'Epoque, rue Jourd'heuil, avenue Marcel, etc.

Rien n'aurait changé si la rue de la Prévoyance ne présentait pas déjà les mêmes dangers qu'aujourd'hui. Comme on a pu le constater dans l'article du 3 octobre, le rétrécissement ne date pas d'hier. 

Les piétons étaient d'ailleurs peut-être plus en sécurité à cette époque qu'aujourd'hui pour deux raisons :
1) le conducteur pouvait voir le danger de loin,
2) il était nécessaire de ralentir fortement avant de tourner dans la rue Joannès.
Alors, qu'est ce qui a bien pu motiver le changement de sens de la circulation ?
Eh bien, c'est l'absence de visibilité. Malgré le miroir collé au mur de la maison à l'angle de la rue Joannès, les "cartons" étaient nombreux. De plus, il était difficile de s'engouffrer dans la rue Joannès aux heures de pointe.

Voilà comment on a créé une zone bien plus dangereuse qu'elle ne l'était précédemment. A présent, la tôle se froisse dans le bas de la rue (cf article du 30 septembre) et les piétons hésitent à emprunter le goulet sans trottoirs.
Il y a vingt ans, on ne parlait pas écologie (ou peu). Le concept de circulation douce n'existait pas. C'était le tout automobile. Il fallait que ça circule dans un sens si ce n'était pas dans l'autre.
Les mentalités changent. Le Grenelle de l'environnement est passé par là. Les villes se transforment, prennent des couleurs de plus en plus vertes.
Pourquoi ne pas faire de la rue de la Prévoyance une expérience pilote ? Cela n'aurait rien de révolutionnaire. Les intentions sont écrites dans le document de Révision du Plan d’Occupation des Sols (POS) de la commune de Gagny.